
C’est un événement qui cherche à lancer la conversation sur les céréales locales en rassemblant tous ceux qui aiment, travaillent, ont à cœur le grain ; sa qualité, sa provenance, sa durabilité. Tout ça pour faire évoluer la diversité et la richesse des ressources locales.
Qui dit bière (et maintenant spiritueux), dit grain
Cet événement, qui a rassemblé des gens d’aussi loin que de l’Ouest canadien, de la Californie et de la France, avait une place pour nous aussi. J’ai participé à un panel de discussion où nous étions appelés, Jean-François Théorêt de la Microbrasserie et distillerie Oshlag, Jacques Dion de Semican et moi, à partager nos réflexions face à l’utilisation des grains locaux dans la bière et les spiritueux. C’est une tendance de fond de plus en plus forte, que ce soit dans le secteur de la boulangerie ou dans le secteur de la brasserie/distillerie.
Bien sûr que ça représente un défi que de s’approvisionner en grains locaux. Ça demande une certaine adaptation. Le grain d’ici goûte le grain d’ici et un malt produit ici ne goûtera jamais comme un malt européen. N’est-ce pas ce qui est beau? Le grain québécois est plus gros et moins protéiné que celui de l’Ouest. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Jacques Dion. Et la province est grande! Le grain cultivé en Montérégie n’a pas le même goût que celui cultivé au Bas-Saint-Laurent. C’est ça le terroir!
Bien sûr, la culture brassicole nous a légué une tradition de bière qui veut que, année après année, elle goûte la même chose. Mais c’est en train de changer. Le consommateur veut goûter le terroir.
C’est pourquoi un événement comme « Le goût du grain existe ». Partager nos défis, découvertes et avancement, ça fait du bien.
Salutations à mes collègues du secteur, Raphaël d’Innomalt et Alexandre de Bastien Houblon, qui étaient présents.
Et vous, vous y serez l’an prochain?